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Édito

L’un des principaux fils conducteurs de la programmation de cette 19e édition du Festival Augenblick découle naturellement de sa principale rétrospective, celle des films de Margarethe von Trotta. Notre invitée d’honneur cette année - personnalité des plus emblématiques du cinéma européen et l’une des premières réalisatrices à avoir véritablement percé - est une femme, une cinéaste, une féministe. Ayant eu à ferrailler pour se faire une place parmi ses pairs réalisateurs masculins, Margarethe von Trotta sait donner voix au chapitre à ses protagonistes féminines dans ses mises en scène. Et c’est bien avec un regard féminin et à travers le regard de femmes - Katharina Blum, Hanna Arendt, Rosa Luxemburg, Ingeborg Bachmann - qu’elle raconte des histoires intimes, politiques, sociétales… Ses premiers films datent des années 70. C’est aussi à cette époque que l’emploi de l’expression male gaze (« regard masculin ») se démocratise, suite aux travaux de recherche de la théoricienne américaine Laura Mulvey. La reconnaissance de l’existence d’une représentation biaisée, constante et globale, de la femme au cinéma, commence alors à être bien établie. Ces femmes dépeintes à l’écran sont clairement perçues comme des créatures artificielles, produits de la pensée et de la projection masculinistes qui procèdent par la préséance du fantasme et chosification la plus violente…
Depuis quelques années, nous observons que l’emploi toujours plus fréquent de l’expression female gaze renvoie, a contrario, au regard que les femmes potent sur les femmes au cinéma, à leur représentation comme êtres à part entière et non en tant que sujets déterminées par le regard de l’homme. Et ce que nous souhaitons souligner ici, c’est le fait que ce sont ces cinéastes pionnières dont nous montrons les films cette années - Margarethe von Trotta, Helke Sander, Elfi Mikesch (mais nous savons qu’il y en a bien d’autres) - qui, depuis l'Allemagne, ont participé à la naissance d’un regard féminin au cinéma. C’est avec elles que nous avons commencé à découvrir sur grand écran ces femmes aux histoires et aux vies singulières, complexes, propres à chacune.
À Augenblick, donc, on aime parler du cinéma mais on aime aussi les débats. Le focus documentaire leur fait la part belle avec des thématiques d’actualité - écologie, inévitablement (avec le nouveau film du cinéaste autrichien Nikolaus Geyrhalter), droits humains, forcément (avec la réalisatrice suisse Lisa Gerig) - nous vous invitons à y prendre part.
Les films en compétitions longs et courts métrages sont, quant à eux, l’occasion de découvrir les nouvelles productions d’outre Rhin. Entre vrai divertissement et cinéma expérimental exigeant, nous avons trouvé des oeuvres porteuses de sens, de plaisir, de beauté esthétique et d’audace. Les réalisateurs et les comédiens seront là, à Augenblick, pour en parler avec vous. Hors compétition, on redouble d’intensité, avec deux fois plus d’avant-premières et de belles collaborations avec les distributeurs français qui font confiance aux cinématographies d’outre Rhin. On notera aussi de jolies surprises parmi les nouvelles restaurations de films de patrimoine (focus Leopold Lindtberg) et la belle sélection de films jeunesse.
Cette année, plus encore, on va se régaler comme jamais, dans nos salles indépendantes du Grand Est!

Sadia Robein
Déléguée générale et artistique

Édito

La 18e édition du Festival Augenblick s’ouvre avec une rétrospective sélective de films de Volker Schlöndorff. Nous avons l’honneur d’accueillir en Alsace ce cinéaste contemporain des plus prolifiques, qui fut proche de la nouvelle vague française et l’un des chefs de file du nouveau cinéma allemand, lequel compte notamment parmi ses représentants Wenders, Herzog ou Fassbinder. Qu’il adapte des chefs-d’œuvre de la littérature mondiale, écrive et mette en scène des fictions ou réalise des documentaires politiques, Volker Schlöndorff, oscarisé et césarisé, confirme sa position de réalisateur engagé. Nous souhaitons mettre à l’honneur cet engagement à travers un choix de sept films, réalisés depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui où la préoccupation écologique le pousse à interroger des actions environnementales concrètes. Et nous sommes heureux de présenter à cette occasion son dernier documentaire, Der Waldmacher, en avant-première.

Tous les ans, Augenblick fait la part belle au nouveau cinéma d’outre-Rhin. Nous avons sélectionné six longs métrages produits entre 2021 et 2022 et qui seront présentés dans le cadre de la compétition longs métrages. Aux côtés des habitués du Festival Augenblick que sont Andreas Dresen, Michael
Koch ou Ulrich Seidl, nous accueillerons Nicolette Krebitz, Jöns Jönsson et Stefan Jäger dont les films nous ont séduits et ont été particulièrement remarqués dans les grands festivals européens de cette année. Tous affichent des propositions narratives fortes, originales et souvent décalées. Leurs films sont soit inédits – et ne pourront donc être vus que dans le cadre du Festival Augenblick – soit seront projetés en avant-première pour cette 18 e édition. Cette année, pour la seconde fois, nous reconduisons la compétition courts métrages présentée par Olivier Broche. Champ de création narrative illimité, le format court est, pour cette édition, particulièrement féminin. Sur les onze courts métrages, sept ont été tournés par des réalisatrices. Les thématiques abordées donnent un ton affirmé et assumé à cette compétition. C’est la dernière née des sections Augenblick et elle rend fidèlement compte de ce qu’est aujourd’hui le jeune cinéma germanophone.

Dans l’actualité des films restaurés, il nous était impossible de passer à côté d’un événement cinéphilique majeur de l’année 2022 : la ressortie des films du « maître du mélodrame », Douglas Sirk, connu surtout pour ses chefs-d’œuvre de la période américaine, Le Mirage de la vie, Le Secret magnifique, La Ronde de l’aube pour n’en citer que quelques-uns. Des rétrospectives intégrales ont récemment été programmées à Locarno et à la Cinémathèque Française. Nous avons sélectionné quatre œuvres réalisées en Allemagne, entre 1933 et 1937, par celui qui s’appelait alors encore Detlef Sierck. À cette occasion, Bernard Eisenschitz, historien du cinéma et auteur du livre tout juste publié Douglas Sirk, né Detlef Sierk, sera parmi nous pour présenter ces films rares et pour certains jamais montrés. Les trois documentaires du focus dédié nous font voyager grâce à la musique d’ouvriers turcs expatriés en Allemagne, parcourir l’Europe avec Alice Schwarzer – figure extraordinaire du féminisme et qui célèbre cette année son 80 e anniversaire – et nous confrontent, de manière clairement subversive et provocatrice, à la représentation masculine de la sexualité féminine en faisant lire, face caméra, un roman pornographique du début du XXe siècle à une centaine d’hommes de l’ère #MeToo...

Tout cela et plus encore – avant-premières, séances spéciales, ciné-concerts et une large sélection de films jeunesse – fait l’actualité de cette 18 e édition célébrée dans tous les cinémas indépendants d’Alsace. Bon festival !

Édito

Réouverture des salles, réouverture des esprits

Le Festival Augenblick revient. Après une année de turbulences et une édition annulée, la 17e édition du festival de cinéma germanophone retrouve ses salles et ses publics.
À travers une programmation enrichie - d'une nouvelle compétition de courts métrages, d’un focus jeunesse élargi et d’un focus documentaire étoffé, notamment - nous souhaitons vous inviter à découvrir des films aussi variés que leurs publics déployés sur tout le territoire alsacien.

C’est à l’une des dernières œuvres de Fritz Lang - Le Tigre du Bengale - que nous empruntons le visage de cette nouvelle édition. À l’instar de Debra Paget qui nous lance un regard de défi, nous désirons que cette édition soit une occasion de revoir quelques chefs-d’œuvre cinématographiques fondamentaux et une invitation à découvrir des œuvres encore inédites, qui vous saisiront, cette année, par la diversité des sujets qu’elles abordent.

Nous sommes ravis d’accueillir Hanna Schygulla pour honorer cette nouvelle édition. Égérie de Rainer W. Fassbinder, dirigée par les plus grands réalisateurs de sa génération, comme Völker Schlöndorff mais aussi, plus récemment, par Fatih Akin et François Ozon, elle sera présente à Strasbourg pour une masterclass autour de son parcours et pour un spectacle dans lequel elle se produira en compagnie du musicien Vincent Ségal.

Enfin, cette année, le festival fait venir de jeunes cinéphiles dans le cadre des jurys européens qui ont été mis en place en collaboration avec nos partenaires français, allemands, suisses et autrichiens. La communauté Augenblick qui existe de part et d’autre du Rhin se réunira donc en novembre, autour du cinéma - sur grand écran.

Bon festival !

Édito

Nous avons hâte !
Hâte de vivre cette 16e édition élaborée en période incertaine, de partager nos découvertes et de présenter tous les réalisateurs et réalisatrices qui, avec enthousiasme et optimisme, ont répondu présent ! Hâte de retrouver un public fidèle dans les cinémas indépendants de tous profils qui accueillent Augenblick en Alsace et qui nous communiquent leur envie : « On y va à fond ». C’était la réponse des exploitants au début de l’été, lorsque nous nous posions la question du maintien de cette 16e édition, après 99 jours de fermeture des salles.

À fond, donc.
Comme l’incroyable Hanna Schygulla, invitée d’honneur de cette édition ! Égérie de Fassbinder, elle est pendant plus d’une décennie l’incarnation du nouveau cinéma allemand. Elle tourne avec d’autres grands réalisateurs de sa génération dont Wim Wenders, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta, mais crée également le lien avec la suivante lorsqu’elle joue sous la direction de Fatih Akin dans De l’autre côté, primé à Cannes en 2007. À l’international, elle collabore avec Jean-Luc Godard, Marco Ferreri ou Amos Gitaï. Le festival propose deux occasions de la rencontrer à Strasbourg : lors d’un échange public autour de son parcours, et d’un spectacle avec la chanteuse italienne Etta Scollo au cours duquel elle présentera ses dernières créations audiovisuelles.

Parcourir le monde bien installé dans son fauteuil, c’est un des régals du cinéma et vous serez gâtés : en compétition, le documentaire Walchensee forever nous transporte des bords d’un lac de Bavière aux communautés hippies, en passant par l'Inde, les États-Unis et le Mexique des années 70, sur les pas de quatre femmes à la fois simples et extraordinaires. Le biopic Bruno Manser (section Panorama) nous plonge dans les sublimes paysages de l’île de Bornéo, au cœur de la lutte de l’activiste suisse pour la défense de la jungle et de ses habitants. En section Focus documentaire, World Taxi prend le pouls de cinq métropoles bouillonnantes depuis l’habitacle de taxis en compagnie causante. Mais le dépaysement le plus intrigant est certainement celui de trois adolescents allemands jugés difficiles, que les services sociaux espèrent remettre sur les rails en les envoyant vivre dans la campagne roumaine.

Nous nous réjouissons de découvrir de nouveaux talents, auteur·rice·s de films d’une très grande sensibilité, notamment Kokon, Les Enfants du Platzspitz ou Alles Gut ; mais également de retrouver des noms à présent bien familiers du festival : l’acteur et réalisateur Karl Markovics présente son troisième film Nobadi, Johannes Naber tourne allègrement les services secrets allemands en dérision dans Curveball; Rainer Frimmel et Tizza Covi explorent la Vienne mafieuse des années 50 dans Aufzeichnungen aus der Unterwelt ; enfin Christian Petzold nous soumet au charme envoûtant d’Ondine dans son adaptation du mythe rhénan.

C’est avec Christian Schwochow et sa superbe adaptation du roman La Leçon d’allemand que nous conclurons cette 16e édition, le regard plongé dans la douce lumière des bords de la Baltique.

Bon festival à tous !

Édito

Pour cette 15e édition, notre invité d’honneur est Christian Petzold. Figure incontournable du cinéma allemand contemporain, insatiable cinéphile et chef de file de l’école de Berlin, Christian Petzold représente l’Allemagne au niveau mondial lorsque l’on parle de cinéma d’auteur. Nina Hoss, sa comédienne et égérie, en est le porte-étendard. À travers une sélection de dix films, nous invitons le spectateur à entrer dans son univers, habité par la perte d’identité, la reconstruction, celles de ses protagonistes mais aussi celles de l’Allemagne réunifiée subissant de plein fouet les conséquences d’un mode de vie capitaliste à outrance. Christian Petzold sera présent en salle de cinéma et nous parlera lors d’un entretien public de son parcours, ses collaborations et inspirations. Ne manquez pas ces rendez-vous !

25 KM/H ou la version d’EASY RIDER en mobylette, succès de l’année outre-Rhin (850 000 spectateurs) ouvrira la compétition. À ne pas manquer ! Dans BENNI, candidat allemand aux Oscars, la jeune actrice Helena Zengel, dont les yeux bleus profonds nous avaient déjà déconcertés dans DIE TOCHTER, sidère le spectateur. Autre performance épatante, celle de l’autrichienne Valérie Pachner qui, dans DER BODEN UNTER DEN FÜSSEN, incarne une consultante brillante à la limite de la rupture nerveuse. Trois jeunes réalisateurs viendront présenter leur film au public : ORAY, plongée quasi-documentaire dans une communauté islamo-turque en Allemagne ; FRAU STERN dresse le portrait tout en poésie et malice d’une vieille femme déterminée à mourir quand elle l’entend. Enfin L'ANNIVERSAIRE, où les errements nocturnes d’un père prennent des allures de film noir.

La Chute du Mur de Berlin : 30 ans !

En ce mois de célébration, on se rappellera volontiers l'anecdote : c'est un quiproquo en direct à la télévision qui a précipité la Chute du Mur, le 9 novembre 1989. Franziska Meletzky, réalisatrice de VORWÄRTS IMMMER!, s’est saisie de ce cafouillage pour délicieusement tourner en dérision ce moment clé de l'histoire allemande et européenne. Notre sélection l’aborde sous de nombreuses coutures, fictions aussi bien que documentaires. LE VENT DE LA LIBERTÉ retrace l’incroyable histoire de deux familles passées à l'Ouest en montgolfière. Dans MEETING GORBACHEV, Werner Herzog s’entretient longuement avec le génie politique à qui l'on doit l'issue pacifique inespérée de ce conflit. Le documentaire HEIMAT IST EIN RAUM AUS ZEIT, sublime fresque familiale de Thomas Heise, dépeint la souffrance et la longue séparation des deux Allemagne à travers l'intimité des correspondances au fil des générations. Quant à RABBIT À LA BERLIN, il adopte la perspective insolite des résidents du Mur de Berlin : des lapins de garenne.

Ils sont invisibles aux yeux des spectateurs et pourtant notre premier public : durant le festival, les cinémas d’Alsace grouillent d’élèves de 3 à 18 ans, accompagnés par leurs enseignants à la découverte du cinéma germanophone. Cette année, nous leur proposons de rencontrer les artistes, Sarah Winkenstette autour de son film ZU WEIT WEG, et Claus Räfle qui présentera son docu-fiction LES INVISIBLES. Nous sommes honorés de recevoir avec lui, Hanni Lévy, dont l’histoire a inspiré le film, et qui vient témoigner de ses années de clandestinité dans un Berlin « libéré des juifs » selon l’administration nazie.

Augenblick, c’est aussi une soirée sur les nuits électro berlinoises, le conte de Cendrillon revisité façon azéri, une programmation à destination du jeune public, dont le nouveau programme de courts métrages LA TAUPE AMOUREUSE ET AUTRES PETITES HISTOIRES réjouira les plus petits.

C’est en musique, sur une note d’insouciance que nous conclurons cette année. Trois musiciens virtuoses de la région posent un regard neuf sur LES HOMMES LE DIMANCHE, nouvellement restauré, tourné au crépuscule du cinéma muet en amateur par de futures figures hollywoodiennes.

Bon festival à tous !

Édito

Pour cette 14è édition, notre invité d’honneur est Andreas Dresen : après deux rétrospectives consacrées aux œuvres de la DEFA (les fameux studios de RDA), nous vous proposons d’en rencontrer le digne héritier ! Il est l’un des rares réalisateurs à avoir été formé en RDA et avoir connu le succès, tant critique que populaire, après la réunification. L’histoire des deux Allemagne sous-tend son œuvre jusqu'à son dernier film consacré à l’ouvrier-chanteur Gundermann, qui incarne à lui seul les blessures, les espoirs et les désillusions des Allemands de l’Est. En France, on le connaît surtout pour ses sélections cannoises que sont SEPTIÈME CIEL et POUR LUI : un cinéma réaliste, social, humain. On le connaît un peu moins pour l’humour qui caractérise pourtant la plupart de ses films, et que l’on vous invite à savourer.

Autre adepte du réalisme social, à une toute autre époque : Georg Wilhelm Pabst, dont 6 films restaurés sont à (re)découvrir en rétrospective, menait par son cinéma des combats toujours actuels : ses films marquent par leurs propos féministes, pacifistes et engagés socialement. L’occasion de se faire envoûter par l’inoubliable Louise Brooks ou de célébrer le centenaire de l’Armistice à travers deux œuvres, odes à la réconciliation franco-allemande : LA TRAGÉDIE DE LA MINE et QUATRE DE L’INFANTERIE.

Augenblick, c’est aussi un coup de projecteur sur la génération actuelle de réalisateurs. En compétition, on se réjouit du retour de réalisateurs qui nous avaient conquis : Hans Weingartner (THE EDUKATORS) avec le roadmovie 303, ou encore Christine Repond, invitée de la 8ème édition du festival, avec son second film VAKUUM. D'autres présenteront des premiers films épatants : BACK FOR GOOD et STYX en compétition, ou encore le très poétique REINE D'UN ÉTÉ en section jeunesse.

Les films de l’année vous proposent des séances de rattrapage pour quelques perles sorties sur les écrans en 2018, et avec notre coup de cœur, BYE BYE GERMANY, vous vous ferez embobiner par un Moritz Bleibtreu au sommet de son art.

Nouveauté cette année, une section documentaire. Nous avons choisi, en partenariat avec Kings of Doc Expanded, de la consacrer au documentaire autrichien qui compte parmi les plus intransigeants qui soit : avec LA VALSE DE WALDHEIM, les habiles mensonges d'un ex-secrétaire général des Nations unies et candidat à la présidentielle, reflètent le malaise de toute la société autrichienne des années 60 dans son rapport à la période nazie. WELCOME TO SODOM et LA MORT DU TRAVAILLEUR nous emmènent, quant à eux, dans les dessous apocalyptiques de la mondialisation.

Et parce qu’en Alsace on s’essaie à l’allemand avant de savoir écrire, nous avons concocté un programme de courts-métrages à découvrir dès 3 ans, florilège de couleurs et de musique autour des mésaventures d’animaux en tout genre. D'autres films régaleront les familles : les plus grands suivront les enquêtes des détectives en herbe RICO & OSCAR, ou se plongeront dans l’univers des contes allemands : TIMM THALER qui a vendu son rire au diable, ou encore CŒUR DE PIERRE qui nous entraîne dans les sombres mythes de Forêt Noire.

Parce que la découverte d’autres cultures passe aussi par la rencontre et l'échange ; le festival sera l'occasion de croiser de nombreuses personnalités (acteurs, actrices, réalisateurs, réalisatrices, monteurs) en salle et ce dans plusieurs villes alsaciennes. Accueilli par l'ensemble des cinémas indépendants d'Alsace pendant 18 jours, Augenblick vous donne rendez-vous près de chez vous, dans votre salle de proximité. Au plaisir de vous y croiser !

Édito

Cette année le festival rend hommage à un acteur, emblème de la génération d’acteurs allemands actuels : Devid Striesow.

Véritable star en Allemagne, l’acteur déploie ses talents d’interprétation aussi bien au théâtre qu’au cinéma et à la télévision. Refusant les étiquettes, il aborde tous les genres : films d’auteur de la nouvelle vague allemande (Christoph Hochhäusler, Christian Petzold, Hans-Christian Schmid), comédies populaires, films de genres… Il a conquis l’écran et le public en Allemagne, et est aujourd’hui un des acteurs les plus populaires Outre-Rhin. La rétrospective que nous lui consacrons est l’occasion de découvrir Devid Striesow à l’écran mais aussi en chair et en os, notamment lors d’une leçon de cinéma au cours de laquelle il échangera avec le public présent sur son parcours et ses choix artistiques. Venez nombreux, son nom ne vous est peut-être pas familier, mais son visage et surtout son sourire si !

La compétition fait la part belle à la jeune production germanophone. Cette dernière, consciente des enjeux majeurs de notre société actuelle, utilise le cinéma pour évoquer sa vision. En effet, une thématique traverse les oeuvres présentées cette année : le rapport à l’étranger. Qu’il s’agisse d’un migrant qu’on décide d’héberger (CLUB EUROPA), des soldats russes espérés mais appréhendés (MAIKÄFER, FLIEG!) ou d’autrichiens issus de l’immigration jouant allègrement avec les clichés (DIE MIGRANTIGEN).

Cette 13e édition est aussi celle de la femme à travers des incarnations qui imposent respect et admiration. En compétition, une MARIJA intelligente et déterminée qui crève l’écran. Du côté des films de l’année, vous pourrez faire la connaissance de la philosophe et psychanalyste Lou Andreas-Salomé, ou encore la peintre pionnière Paula Becker. Découvrez notre coup de coeur, LES CONQUÉRANTES qui revient sur le combat d’une poignée de femmes pour le droit au vote en Suisse… les suffragettes des 70’s !

Mais au-delà des personnages, ce sont surtout des femmes de la profession qui en imposent : actrices, réalisatrices – elles sont 4 en compétition cette année ! – ou productrices, avec notamment Maren Ade qui a travaillé aux côtés de Valeska Grisebach pour WESTERN en compétition. Il aura fallu le grand Fatih Akin pour que Diane Kruger accepte de tourner dans sa langue maternelle. Résultat : le prix d’interprétation féminine à Cannes. IN THE FADE marque le retour très attendu de Fatih Akin et sera proposé en avant-première exceptionnelle.

Enfin le festival s’adresse à tous et tous les publics, notamment la famille et la jeune génération de spectateurs. Pour les élèves comme pour le grand public, l’ambition du festival est la même : montrer, près de chez vous, la richesse et la diversité de la production de langue allemande, éveiller votre curiosité pour ces cultures à travers le cinéma. Et les 32 cinémas indépendants d’Alsace se mobilisent pour cela 18 jours durant.

Merci à eux, et à vous de répondre présent !

Édito

Depuis le Festival de Cannes, l’engouement du public et de la critique pour le dernier film de Maren Ade n’a fait que croître. Et pour cause, avec Toni Erdmann, l’anticonformiste et discrète réalisatrice-productrice a offert au public un véritable joyau. L’intrigante affiche du film, un chignon blond noyé dans une montagne de poils bruns, ne prend sens qu’au terme d’une fable désenchantée sur notre société capitaliste, 2h30 passées entre cynisme et éclats de rire.

C’est indéniablement le film allemand de l’année, mais la programmation d’Augenblick, inédite, variée et ambitieuse, est là pour vous prouver que bien d’autres films valent le détour en salle.

En feuilletant ce programme, vous sourirez peut-être en constatant que les prénoms font titre : Paula, Toni, Luca, Agnes, Aloys, Frantz, Jack… Autant de personnages, incarnés par des acteurs remarquables, qui vous happent dans leurs mondes : une peintre pionnière, un écrivain manipulant son réel, un charismatique tueur en série ou un détective qui lâche prise pour s’en remettre à l’inconnu(e).

Réalisateurs, journalistes ou historiens vous invitent à la réflexion lors de ciné-débats, notamment sur l’Europe et son processus législatif avec le documentaire Democracy, coproduit en Alsace. Autre nouveauté : le Luxembourg fait son retour dans la programmation du festival avec son plus gros succès national : Demain, après la guerre.

Avec la rétrospective, nous poursuivons notre exploration du cinéma de RDA. Cette fois, plus question de censure, mais l’occasion de découvrir les mythiques amants Paul et Paula et d’autres pépites de réalisateurs qui figurent parmi les grands du cinéma allemand.

Six films d’Allemagne, de Suisse, d’Autriche et du Danemark sont en compétition : leurs réalisateurs et acteurs sillonneront le territoire à la rencontre du public pour partager leurs expériences. Comme chaque année, le festival invite les spectateurs à désigner leur favori, et remettre le prix du public, aux côtés du jury professionnel.

Pendant 18 jours, le festival battra son plein dans les cinémas indépendants d’Alsace, prêts à vous accueillir. À toutes et tous, un grand merci, et bon festival !

Édito

Tourné en un plan séquence de 2H20 au cœur de Berlin, le thriller VICTORIA a suscité cet été l’émoi de la presse spécialisée. Au-delà de ses prouesses techniques et artistiques, il témoigne de la vivacité du cinéma allemand et de sa capacité à nous surprendre. Près de 15 productions allemandes, autrichiennes et suisses sortent cette année sur les écrans français, ces films ne sont pourtant qu’un échantillon de la richesse de la production cinématographique germanophone. La volonté du Festival AUGENBLICK a toujours été de vous faire découvrir cette vitalité.

Des origines - érotiques - du cinéma autrichien aux récents courts-métrages d’écoles, les cinémas indépendants d’Alsace vous proposent plus de 30 films, reflets de la diversité des genres, thèmes et formats du 7e Art Outre-rhin. Lieux de débats et d’échanges, les salles vous invitent à la rencontre des réalisateurs, protagonistes ou historien ; sept invités sillonneront ainsi la région pour évoquer avec vous leur expérience.

Le Festival célèbre le 25e anniversaire de la réunification allemande en dédiant sa rétrospective à des œuvres produites par les studios allemands de RDA. Intitulée « Le cinéma censuré à l’Est », elle met en lumière six films rares et remarquables passés délibérément dans l’oubli pendant plus de 20 ans et redécouverts à la chute du Mur.

Jouez le jeu de la compétition, charnière du festival, et venez découvrir les six films qui nous ont conquis par leur originalité ; sans oublier les films rafraîchissants de la section jeunesse. Nouveauté cette année, la section coups de cœur vous propose 3 films abordant chacun à sa manière la liberté.

Les incontournables reviennent sur les sorties immanquables de l’année et sont l’occasion de découvrir de nouveaux talents mais aussi de retrouver certains réalisateurs bien connus du festival, comme Ulrich Seidl ou Christoph Hochhäusler.

Alors merci à tous d’être au rendez-vous : que vous soyez spectateur curieux, membre d’un jury, enseignant engagé ou cinéphile convaincu, c’est grâce à votre curiosité qu’Augenblick continue d’exister.

Édito

Unique de par sa spécificité géographique, le Festival est devenu en dix ans un événement culturel de référence lorsqu’on parle de cinéma germanophone. Cette 10e édition est l’occasion pour nous de faire un retour en arrière et voir le travail accompli.
Printemps 2004, une poignée de directeurs de cinéma passionnés crée sous l’impulsion de la Région Alsace, le Festival Augenblick. L’édition originelle, décentralisée dans 15 salles, met en avant le renouveau du cinéma allemand tout en éclairant son histoire à travers des rétrospectives de réalisateurs pionniers. Une décennie plus tard, 34 cinémas de 31 communes alsaciennes tissent la toile du Festival de cinéma germanophone. Ce souhait de maillage territorial a toujours sous-tendu nos actions et aujourd’hui Augenblick est enraciné en terre alsacienne.

Une programmation de qualité, des choix artistiques osés et décalés, des venues d’artistes renommés (Ulrich Seidl, Christoph Hochhäusler, Thomas Arslan, Tomi Ungerer), un travail intensif auprès des publics scolaires font du festival un événement attendu de nos membres, de nos partenaires institutionnels et culturels, de notre public. Cette fidélité nous a donné des ailes et porté notre ambition encore plus haut.
De nombreux temps forts en l’honneur de nos 10 ans vont jalonner cette édition : Une soirée Western Choucroute, un blind-test spécial cinéma allemand, un ciné-concert, des avant-premières, une compétition de qualité, un concours de critique et un voyage au Festival de Berlin 2015 à la clé !

Lorsque nous avons commencé à penser aux événements de ce 10e anniversaire, un projet fou a été évoqué : celui de programmer l’œuvre de Werner Herzog et inviter le cinéaste à Strasbourg. Au fil des réunions et des négociations menées par une bande de passionnés, l’inimaginable est devenu réalité. Werner Herzog nous fait l’honneur de sa présence dans le cadre de la rétrospective intégrale que nous lui consacrons en partenariat avec les cinémas Star, Vidéos Les Beaux Jours et l’Université de Strasbourg.

Alors venez nombreux pour fêter avec nous cet anniversaire et n’oubliez pas, il y a toujours un cinéma proche de chez vous qui accueille Augenblick !

Édito

Ecrire l’édito de cette 9è édition d’Augenblick nous procure une grande joie. Il concrétise à lui seul l’arrivée du Festival car en cette période de crise et de contraintes budgétaires, pouvoir fêter un nouvel anniversaire est déjà une bonne nouvelle en soi. Mais ces quelques lignes nous procurent également une excitation doublée d’impatience. En feuilletant ce programme, vous allez découvrir les films du Festival. Choisis parmi de nombreuses propositions, ils sont nos coups de cœur et nous avons dû négocier dur pour obtenir leurs droits de diffusion dans nos salles. Portés par une conviction, celle que le goût du public est le même ici ou là-bas, nous avons fait le choix de la diversité des thèmes et des genres pour démontrer l’étendue de la gamme de production cinématographique germanophone. Des documentaires, des comédies, des chroniques familiales, des films historiques, d’aventure, d’animation… la sélection propose tout ce que le 7e Art offre.
Nous profitons de la présidence de l’Autriche au Comité des ministres du Conseil de l’Europe pour mettre en lumière les réalisateurs autrichiens. Et pourtant, vous ne verrez pas de film de Michael Haneke. A l’instar de l’arbre qui cache la forêt, un grand nombre d’auteurs de qualité disparaît bien malgré lui derrière les larges épaules de cet Autrichien doublement palmé. Nous avons fait le choix de la découverte, sans pour autant être dénicheur de talent : Ulrich Seidl, Barbara Albert, Rainer Frimmel sont des cinéastes reconnus dans leur pays. Cerise sur le gâteau, Ulrich Seidl nous fait l’honneur de sa présence et rencontrera le public à Colmar, Strasbourg et Mulhouse. Ne ratez pas ces rendez-vous pour découvrir ce grand réalisateur aux réputations contradictoires : voyeur, misanthrope, cynique, provocateur, humaniste… Et venez vous faire votre propre opinion.
Enfin cet édito est l’occasion de rappeler qu’Augenblick est un événement cinématographique national qui fédère 30 cinémas indépendants en Alsace. Points de projection itinérants, salles municipales, de fond de vallée, de banlieue ou de centre-ville : il y a toujours un cinéma près de chez vous. Ce désir de travailler tous ensemble sur le territoire alsacien est un défi unique en son genre et ne peut être relevé que grâce à votre présence dans nos salles.
Hopla, tous au cinéma !

Édito

On ne change pas une équipe qui gagne !
Devant le succès de l’édition précédente, l’équipe de programmation d’Alsace Cinémas s’est retrouvée dès janvier afin de vous préparer ce nouveau festival.

Nous avons souhaité vous surprendre avec la compétition, vous faire découvrir des grands classiques du cinéma dans le cadre de la rétrospective consacrée aux adaptations littéraires, vous laisser prendre la parole lors des soirées-rencontres avec les équipes de films, et toucher le plus grand nombre avec la diffusion de films pour les plus jeunes d’entre nous.

Un coup de projecteur sera porté sur la production cinématographique helvète pour vous prouver que les histoires suisses ne se déroulent pas toutes au cœur des montagnes dans des fermes isolées… Pour casser ce cliché, nous programmons en partenariat avec Swiss Films, 5 longs métrages et une série de courts, reflétant la diversité du cinéma suisse et l’énergie de la nouvelle génération de réalisateurs qui à l’instar de certains personnages coincés au cœur des vallées crient leur envie de changer de lieux et d’images…

Au total ce sont plus de 30 films que nous vous proposons et que vous pourrez voir dans votre cinéma le plus proche. En effet, cette année la quasi-totalité des cinémas alsaciens participent au Festival. Ce tour de force, d’accueillir un tel événement dans 30 lieux différents pendant 18 jours, est avant tout dû à l’engagement des exploitants. Tous adhèrent au réseau des salles indépendantes Alsace Cinémas. Leur militantisme pour la diversité culturelle et la découverte d’œuvres cinématographiques inédites, prend son apogée pendant le Festival Augenblick.

Si vous aussi, vous aimez le Cinéma, la langue Allemande ou les deux, rejoignez-nous !

Édito

Ich liebe Kino !
C’est cette dynamique qui nous a porté tout au long de l’année pour organiser cette 7e édition du Festival Augenblick. Au rythme régulier des réunions de travail aux débats animés, une programmation s’est dessinée autour de trois grands axes : la compétition, le hors compétition et la rétrospective.
La compétition, élément fondateur du Festival, vous propose des films inédits, reflets de la diversité et vivacité du jeune cinéma germanophone. Cinq des 6 films en compétition sont des premiers longs métrages de réalisateurs issus de la même génération 1973/80. Le chemin tracé par Wolfgang Becker (Good Bye Lénine) ou Florian Henckel von Donnersmerck (La vie des autres) au début des années 2000, a ouvert la porte à de nouveaux talents qui arrivent aujourd’hui sur un marché déjà bien en place. Les Prix du Jury et du Public seront décernés aux lauréats lors de la soirée de clôture.
Le hors compétition vous propose un panel de films pour la plupart inédits, représentatifs de la variété de l’offre cinématographique de nos voisins européens germanophones.
Pass für Amerika revient sur le parcours d’éminents réalisateurs allemands et autrichiens qui ont poussé les portes des studios Hollywoodiens grâce à un succès dans leur pays d’origine, et entamé une carrière inscrite à jamais dans l’Histoire du cinéma américain.
Mais où peut-on assister à ce festival vous demandez-vous ?
Dans la majorité des cinémas de votre région. 17 cinémas d’Alsace sur les 26 membres de notre réseau ont décidé d’accueillir la compétition. Cette décision collective doit être soulignée, car c’est un choix militant de consacrer au cœur du mois de novembre, à l’heure où les blockbusters et films art et essai portants sont sur les écrans, une salle, voire son unique salle à un Festival de films inédits en langue allemande. Ce choix reflète les objectifs que se sont donnés les membres de l’association : animer un réseau de cinéma sur un territoire entier, la Région Alsace, tout en vous donnant envie de découvrir le cinéma en langue allemande.
Sur la durée du festival, plus de 30 points de projection vont diffuser la programmation d’Augenblick, alors profitez-en et Auf geht’s in Kino !

Édito

Le 17 janvier 2005 s’ouvrait à l’Espace Grün de Cernay avec « Schultze gets the blues », le premier opus d’Augenblick.
Depuis plusieurs années, Alsace Cinémas s’interrogeait sur la nécessité de porter un événement régional, fédérant ses adhérents, arpentant le territoire alsacien et rendant compte de notre situation géographique. Depuis plusieurs années aussi, le cinéma de nos voisins reprenait des couleurs. Après les maîtres des années 20 : Lang, Murnau, Pabst ; il fallut attendre les années 70 et Fassbinder, Schlöndorff, Wenders pour retrouver un cinéma capable de rencontrer un public large, cinéphile et européen. Quarante ans après, une nouvelle génération de cinéastes apparaît et les exégètes parlent de renouveau du cinéma allemand.

Ces deux faits nous montraient la voie à suivre et il devenait alors évident pour notre président Claude Brasseur que l’événement que nous cherchions allait s’articuler autour du cinéma allemand. Ainsi Claude Brasseur créa le festival que Francis Ruhlmann, directeur du Relais Culturel de Thann, baptisa Augenblick.
Telle est l’histoire de la naissance d’Augenblick.

Après une première et une deuxième édition réussie, Angenblick, en 2007, devient alors Festival de cinéma de langue allemande en Alsace. La programmation s’étendra alors à l’Autriche, au Luxembourg, à la Suisse. Le festival atteint un début de maturité artistique, il devient un incontournable instrument de diffusion des films et d’action artistique auprès de tous les publics, adultes, jeunes, scolaires, étudiants…
2007 voit la naissance du premier jury de spectateurs. Composé, dans 10 cinémas, de 10 spectateurs qui assistent à la projection de 7 films, il récompensera un film suisse « Vitus » de Fredi Murer. Puis ce seront « Wer früher stirbt ist länger tot » de Marcus H. Rosenmüller et en 2009 „Das Fremde in mir“ d’Emily Atef. Cette année-là le Festival Augenblick avait noué un partenariat fort avec Vu d’Allemagne et Vidéos Les Beaux Jours.

La sixième édition du festival se fera dans la continuité et dans le changement.
La continuité d’abord, les temps forts de notre festival seront développés :
Une compétition de 6 films inédits.
Des inédits vraiment inédits et qui pour certains d’entre eux seront projetés pour la première fois en France.
Une programmation en direction des jeunes, en temps scolaires ou non, toujours très importante et concoctée cette année encore avec le Goethe Institut. Nous remercions Peter Scott pour son investissement considérable dans Augenblick.
Des partenariats développés avec Vidéos Les Beaux Jours, Vu d’Allemagne, Arte, le Goethe Institut, les Villes de Strasbourg et de Mulhouse.
Et même si chaque année sur le métier nous remettons l’ouvrage, celui-ci est toujours un peu plus innovant.
Les changements donc :
La création d’un Jury Jeunes dans certaines salles, parce que nous programmons les films d’aujourd’hui et qu’il n’y a pas d’âge pour aimer le cinéma.
Des cartes blanches à Emily Atef, à Arte.
Une Table Ronde sur les conséquences de la chute du Mur de Berlin dans la production allemande ou franco-allemande.

La soirée d’ouverture se déroulera à Sélestat au Cinéma Sélect et c’est le Palace de Mulhouse qui accueillera la soirée de clôture du festival.

Cette année, l’équipe a changé. Claude Brasseur vogue vers de nouvelles aventures. Un nouveau conseil d’administration a repris un bébé déjà bien en forme mais avec la ferme volonté de le faire grandir et prospérer.
C’est Fabien Ombreux qui a pris cette année les rênes du festival, il le coordonne, l’anime, le choye !
Jérôme Jorand s’est occupé cette année encore du dur labeur de la programmation des films déjà sortis et des contacts avec les distributeurs, pas toujours facile !
Francis Ruhlmann gérera des plannings de projection et des circulations avec toute la rigueur qu’on lui connaît !
Les autres membres du conseil d’administration, Joëlle Jurkiewicz, merci pour Mulhouse, Jean-Philippe Hochwelcker merci pour l’accueil de la soirée d’ouverture à Sélestat la 9 mars, Christian Gracco ont commencé la cure de vitamines nécessaires pour tenir la distance !

Les deux salariés de l’association travaillent eux aussi plus que de raison pour le bon accueil du festival dans les salles. Maud Weizorn compile, traduit, met en pages, corrige les textes que vous lirez dans les pages suivantes. Etienne Wehrlin continuera à rédiger les autres projets d’Alsace Cinémas durant cette période, et ils sont nombreux… Lycéens au cinéma, Collège au cinéma, Passeurs d’image…

Et le président alors, à part présider, il vient d’écrire ces quelques lignes et durant le festival il discourra, saluera, remerciera, relationnera, écoutera, inventera pour l’an prochain.
Il fera donc le Président.

Merci encore à tous ceux qui nous soutiennent dans cette aventure, ils sont tous cités quelques pages plus loin, mais je voudrais tout particulièrement remercier celui qui nous appuie, nous épaule, nous aide depuis la création d’Augenblick et qui partira vers de nouvelles aventures lui aussi. Merci beaucoup, Gérard Traband.

Édito

Depuis sa création en 1999, l’association Alsace Cinémas se positionne comme fédérateur d’un réseau de salles de cinéma réparties sur le territoire régional. Une salle indépendante ne peut plus rester isolée. Elle ne peut plus non plus se cantonner aux grands succès du moment. Elle doit se diversifier. Un travail de mise en réseau s’est avéré nécessaire et a notamment permis de renforcer le parc de salles de cinéma susceptibles d’obtenir le label Art et Essai.
Pour la troisième année consécutive, Alsace Cinémas permet à l’exploitation cinématographique alsacienne indépendante, de participer à cet événement culturel régional qu’est Augenblick.
Une fois encore, la dimension transfrontalière de cette manifestation traduit la volonté de collaboration des différents acteurs professionnels et institutionnels sur le sujet.
Cette année le festival s’ouvre également sur les productions florissantes de la Suisse alémanique, de l’Autriche et du Luxembourg.
Ainsi, la programmation du festival Augenblick permettra dorénavant, de faire découvrir et d’apprécier la cinématographie de langue allemande dans toute sa diversité.
L’organisation de la compétition de films inédits donne une dimension supplémentaire. Une des originalités réside également dans la sélection du jury impliquant 10 salles du réseau qui auront à choisir parmi leurs spectateurs un panel de 10 volontaires cinéphiles.
Cette démarche participe au développement de l’éducation à l’image qui représente un objectif fondamental dans la sensibilisation des publics à la découverte d’œuvres vers lesquelles ils ne vont pas naturellement.

Édito

Augenblick est organisé par Alsace Cinémas, réseau de diffuseurs en Région Alsace.
Alsace Cinémas, fort de son expérience de la gestion d’un réseau Art & Essai qui s’adresse aux salles petites et moyennes, sous quelque statut juridique que ce soit en région Alsace, fort de son expérience de coordination des dispositifs d’éducation à l’image, de la solidarité de ses adhérents, organise un événement culturel régional réunissant les salles membres.
Par ailleurs, le renouveau du cinéma allemand illustré par quelques œuvres récentes ainsi qu’une situation géographique évidente ont conduit les adhérents d’Alsace Cinémas à s’intéresser aux œuvres de nos voisins les plus proches.
Faire connaître et redécouvrir une programmation cinématographique, donc un des aspects de la culture d’un pays, ce n’est pas uniquement projeter des films, c’est aussi :
- Permettre la réflexion et favoriser la rencontre en accompagnant le tout d’un appareil critique.
- Faire connaître une cinématographie européenne.
- Fédérer les exploitants « indépendants » de la région Alsace.
- Créer un événement à vocation régionale et, nous le souhaitons, ultérieurement interrégionale.
- Effectuer un travail au plus près du terrain auprès de nombreux publics (scolaires, Comités d’Entreprise, groupes, etc).
- Réfléchir sur l’histoire ainsi que sur l’actualité de la cinématographie allemande.
C’est pour cela qu’est né Augenblick, festival du cinéma allemand en Alsace.

Édito

Augenblick est organisé par Alsace Cinémas, réseau de diffuseurs en Région Alsace.
Alsace Cinémas, fort de son expérience de la gestion d’un réseau Art & Essai qui s’adresse aux salles petites et moyennes, sous quelque statut juridique que ce soit en région Alsace, fort de son expérience de coordination des dispositifs d’éducation à l’image, de la solidarité de ses adhérents, organise un événement culturel régional réunissant les salles membres.
Par ailleurs, le renouveau du cinéma allemand illustré par quelques œuvres récentes ainsi qu’une situation géographique évidente ont conduit les adhérents d’Alsace Cinémas à s’intéresser aux œuvres de nos voisins les plus proches.
Faire connaître et redécouvrir une programmation cinématographique, donc un des aspects de la culture d’un pays, ce n’est pas uniquement projeter des films, c’est aussi :
- Permettre la réflexion et favoriser la rencontre en accompagnant le tout d’un appareil critique.
- Faire connaître une cinématographie européenne.
- Fédérer les exploitants « indépendants » de la région Alsace.
- Créer un événement à vocation régionale et, nous le souhaitons, ultérieurement interrégionale.
- Effectuer un travail au plus près du terrain auprès de nombreux publics (scolaires, Comités d’Entreprise, groupes, etc).
- Réfléchir sur l’histoire ainsi que sur l’actualité de la cinématographie allemande.
C’est pour cela qu’est né Augenblick, festival du cinéma allemand en Alsace.

La revue Positif, dans son numéro d’avril 2003 (à l’occasion du 53e festival de Berlin), avait publié un article signé Catherine Axelrad : « Renaissance du cinéma allemand – On vous l’avait bien dit » … « On vous l’avait bien dit » … car en effet, Positif avait déjà, à plusieurs reprises, insisté sur cette « renaissance ». La revue n’était et n’est, aujourd’hui encore, pas la seule à le dire et à l’écrire.
Ainsi, Les Cahiers du Cinéma ont, dans le numéro de février 2004, consacré une enquête au cinéma allemand d’aujourd’hui (Allemagne : la génération de l’espace), dans laquelle l’auteur, Elisabeth Lequeret, souligne « l’extraordinaire diversité d’un cinéma qui, depuis quelques années, fait preuve d’une vitalité peu commune ».
Plus récemment, dans son numéro de juillet-août 2004, la revue Synopsis consacrant un article au nouveau film de Fatih Akin Head-On (Ours d’or au festival de Berlin), a choisi comme titre : Une nouvelle vague allemande ? Enfin, l’article consacré par Courrier International au film de Hans Christian-Schmid, Au loin les Lumières, évoque ce « renouveau du cinéma allemand qui fait la part belle aux sujets de société ».
La critique est unanime, ou presque. Le public suit : c’est l’étonnant et énorme succès de Good Bye Lenin de Wolfgang Becker ou la carrière internationale de Nowhere in Africa de Caroline Link (Oscar du meilleur film étranger).
Renaissance – Renouveau. Les termes varient. Mais il se passe quelque chose, manifestement, de l’autre côté du Rhin.